Historique

La phase « pilote » pour atteindre nos objectifs…

L’objectif poursuivi par PlaniCom est d’offrir aux autorités locales un éventail de formations pertinentes dans le domaine de la planification d’urgence, la gestion de crise et l’analyse des risques. Pour identifier les besoins prioritaires et définir des programmes, nous avons débuté par étude pilote auprès de quatre communes wallonnes…

Méthodologie

L’organisation de formations pertinentes et utiles relève d’un exercice délicat au cours duquel les éléments de contenu doivent s’intégrer harmonieusement avec les aspects organisationnels comme la valorisation de la formation en termes professionnels ou encore la pédagogie privilégiée. En d’autres termes, des formations adaptées et efficaces ne s’organisent pas en rassemblant quelques personnes de bonne volonté autour d’un tableau noir. Si les besoins sont réels, il s’agit avant tout de les sérier, de créer des cadres et de baliser le terrain pour éviter une coûteuse dispersion des forces et ressources disponibles. La méthodologie adoptée pour atteindre cet objectif est une combinaison d’audits réalisés auprès de quatre communes pilotes et d’entretiens spécifiques auprès de personnes-ressources. En plus des audits, des documents de travail émanant de nos partenaires rattachés aux Provinces ont tracé les lignes directrices des programmes de formation. En effet, cette approche approfondie des besoins émanant d’autorités provinciales cible des besoins fondamentaux auxquels les formations devront répondre. Ces document s’appuie sur des bases concrètes que sont les interactions entre les communes et les provinces, qui sont de véritables relais de l’information.

Audits

Pour connaître les besoins réels en termes de formation, nous avons conduit un audit au niveau communal puisque les cellules de sécurité communales sont, depuis l’arrêté royal du 16 février 2006, chargées de réaliser les plans d’urgence et d’intervention pour leur territoire. Ces audits se sont inscrits dans une politique dite win-win : nous apportions nos outils et notre background théorique pour aider les communes à réaliser un inventaire des risques pour leur territoire en échange de quoi les communes nous laissaient partager leur quotidien (et donc leurs difficultés) dans la mise en œuvre de leurs obligations légales.

Sélection des communes pilotes

Parallèlement à notre prise de contacts avec les communes afin de leur soumettre notre projet, nous avons souhaité associer les Provinces au processus en cours. L’expérience et le savoir-faire des autorités provinciales en la matière sont en effet des éléments à valoriser et faire connaître. En outre, les Provinces représentent pour les autorités communales un maillon indispensable dans la gestion de crise.

Dans un courrier envoyé aux 262 bourgmestres des villes et communes wallonnes, nous avons présenté le projet PlaniCom et lancé un appel à candidature. Les communes intéressées ont pu, sur simple demande, manifester leur souhait de devenir « commune pilote », afin de réaliser l’audit tel qu’il a été présenté ci-avant. Un taux de réponse de plus de 15% nous a confirmé l’intérêt des communes pour la démarche que nous entreprenions.

Parmi les réponses que nous avons reçues, nous avons choisi quatre communes selon les critères suivants: caractère rural ou urbain, nombre d’habitants, activités à risques sur le territoire. L’objectif de cette sélection était d’obtenir une aussi grande diversité de situations possibles avec quatre communes, tout en ayant un aperçu représentatif du paysage belge. Les communes de Tinlot, Florennes, Hélécine et Liège ont été choisies à la suite de cette procédure de sélection pour la réalisation des audits.

Résultat des audits

Au terme des audits, nous avons pu constater combien les bourgmestres prennent à cœur la planification d’urgence, qu’ils tentent de mettre en œuvre du mieux possible. Dès nos premiers contacts nous avons également vu à quel point l’actualité influait sur leur sentiment de responsabilité en cas de crise : les récentes inculpations du bourgmestre et du secrétaire communal dans le cadre de la catastrophe de Ghislengien, les inondations consécutives en région liégeoise, les accidents ferroviaires, etc., furent autant d’incitant à une rapide réalisation des PGUI et autres plans particuliers.

Nous avons étudié attentivement les données collectées sur le terrain et, en fonction de celles-ci, nous en sommes arrivés à la création d’un certificat interuniversitaire en gestion de crise et planification d’urgence.